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28 ème sommet Afrique France, saisir les opportunités

54 pays comptant 1,3 milliard d’habitants, une population en forte croissance et jeune, un PIB en progression de 6 à 10% dans certains pays comme le Ghana ou l’Éthiopie, la création d’une classe moyenne, des locuteurs français dans une vingtaine de pays…de petits dragons en puissance !

Robert Duléry, dirigeant de Médicaments Export et président du Club d’entreprises Bordeaux Afrique plaide pour que les entreprises régionales s’intéressent à un continent au  fort potentiel. Le lancement officiel de la Cité des solutions, le volet business du sommet Afrique France programmé du 4 au 6 juin prochain au Parc des Expositions de Bordeaux, lui en a donné l’occasion. Convaincu des opportunités d’affaires à nouer lors du sommet, Patrick Seguin, président de la Chambre de commerce et d’industrie Bordeaux-Gironde, a incité les PME et PMI néo-aquitaines à ne pas rater ce salon d’affaires en B to B destiné à créer des liens voire des joint venture et surtout à ouvrir des marchés et signer des contrats. La Cité des solutions réunira 250 entreprises africaines et 250 entreprises françaises avec un axe majeur : la ville durable décliné en sept thématiques dont nourrir, aménager, connecter, se déplacer…

Pour favoriser la présence des petites et moyennes entreprises régionales à cette vitrine des savoir-faire que veut être la Cité des solutions, les grandes collectivités mettent la main à la poche afin de réduire le coût de participation et de location des stands : 500 000 € injecté pour Bordeaux-Métropole, 150 000 € pour la Région Nouvelle-Aquitaine.  De surcroît à l’issue du sommet, un accompagnement des entreprises qui souhaitent franchir le pas de l’export ou portant des projets de collaboration sera assuré par la CCI Bordeaux Gironde.

Florence Féréol Bord

 

Contacts :

05 56 79 52 79

saf2020@bordeauxgironde.cci.fr

Nouvelle Aquitaine, la première région à éradiquer l’hépatite C

Fini les traitements lourds et douloureux pour combattre l’hépatite C ! Désormais, on peut guérir de la maladie en 3 mois maximum grâce à un traitement par voie orale sans effets secondaires. L’hépatite n’est plus une fatalité avec ce traitement à dimension universelle, encore faut-il améliorer le dépistage.

Le projet Scanvir élaboré en Limousin a permis de tester une démarche originale impliquant un maximum d’acteurs : hépatologue ou infectiologue, addictologue, infirmière de parcours et d’addictologie, personnels des services sociaux, éducateurs… Une interdisciplinarité qui permet une prise en charge globale et efficace des patients. Cela étant, si Scanvir est une expérience probante qui séduit aujourd’hui d’autres régions françaises, l’objectif est bien de changer de paradigme et d’ « aller vers » les populations à risque.

En effet, on estime à 100 000 le nombre des personnes non soignées en France. D’où l’intérêt d’une démarche pro-active pour sensibiliser au dépistage. « Cette maladie est un puissant révélateur des inégalités sociales car les porteurs de l’hépatite C se trouvent principalement dans des situations de précarité, de rupture sociale et donc éloignés des structures de soin » a relevé Véronique Loustaud-Ratti, professeure hépatologue au CHU de Limoges. Il est donc indispensable de décloisonner et de faire travail commun entre le sanitaire et le médico-social en allant à la rencontre des personnes, d’autant que les maladies du foie sont des maladies silencieuses par excellence.

Il s’agit donc bien de sensibiliser au dépistage en s’appuyant sur les collectivités, les élus et en développant des journées pédagogiques, ainsi qu’un site internet dédié…et de « faire du bruit » comme y incite Juliette Foucher, hépatologue au CHU de Bordeaux, afin d’éliminer la maladie. Ainsi, l’objectif Bordeaux, métropole sans hépatite virale à l’horizon 2025 est-il lancé. Un projet atteignable pour l’Agence Régionale de Santé qui promeut l’innovation technologique couplée avec l’innovation organisationnelle comme vecteur de la réussite.

La conférence du Forum Santé Avenir a donc ouvert sur une actualité prometteuse.

Florence Féréol Bord

Le pôle Haute Lande Armagnac au chevet du sanitaire et du médico-social

Loin d’être le seul, le territoire Haute Lande Armagnac n’en est pas moins concerné par une déprise médicale et médico-sociale significative. La troisième édition des Rencontres Économiques Territoriales organisées à l’écomusée de Sabres ont rassemblé professionnels, élus et représentants des organismes de ce secteur. L’objectif ? Répondre aux enjeux du territoire en matière de santé, structurer localement une offre et un meilleur accès aux soins, soutenir l’innovation pour rendre attractive la filière santé et contribuer à la dynamique du territoire.

Vaste programme auquel chacun s’attelle, de l’Agence Régionale de Santé aux divers échelons des collectivités. D’où l’impérieuse nécessité de mettre en œuvre des stratégies de collaboration et de coordination. Ce fut le propos de l’une des tables rondes de l’après-midi lors de laquelle des solutions ont été évoquées, en particulier la création de Maisons de Santé Pluriprofessionnelles dont finalement, le territoire Haute Lande Armagnac n’est pas si dépourvu. Cela étant, comment faire venir et garder les jeunes médecins, (malgré les aides à l’installation), dont les conjoint.e.s ne trouvent pas forcément un emploi sur le territoire ? La réponse reste à trouver.

Au niveau des institutions, hospitalières, de l’Education Nationale, des collectivités…on travaille de plus en plus en synergie pour favoriser la prévention et le suivi des publics fragiles. Une nouvelle façon de travailler en somme, en sortant de son pré carré. Les témoignages en ont attesté.

Des avancées et des freins

Quant à la nouvelle donne technologique, elle apporte des solutions de mutualisation des pratiques et des données : Plateforme Territoriale d’Appui, télémédecine, logiciel Paaco Globule…la mise en commun vise une prise en compte plus large du patient dans son environnement, de même que les Communautés Professionnelles Territoriales de Santé. Si l’innovation est soutenue par la Région, il en est de même de la formation. En effet, le territoire à l’instar d’autres secteurs ruraux, pâtit d’un manque de professionnels de la filière médico-sociale : aides soignants, aides à domicile voire infirmiers. Des métiers, sans doute, à revaloriser et des formations à adapter au terrain.

À noter que le sanitaire et médico-social représente près de 20% des emplois du territoire d’où l’importance de conforter ce secteur économique majeur. Les Rencontres Économiques Territoriales auront ainsi permis de porter un diagnostic et de fédérer les acteurs pour assurer un accès aux soins pour tous.

Les nombreux participants à ces rencontres dont Frédéric Veaux, préfet des Landes, Michel Laforcade, directeur de l’ARS, Françoise Jeanson, conseillère régionale déléguée à la santé, Boris Vallaud, député, Xavier Fortinon, président du Conseil départemental, Renaud Lagrave, vice-président de la Région, Paul Carrère, vice-président du Conseil départemental des Landes et l’organisateur Dominique Coutière, président du Pôle Haute Lande, ont prouvé par leur présence l’actualité du sujet.

Florence Féréol Bord

Photos ©Sebastien-Zambon_dpt4030

Le sanitaire et médico-social en question

Face aux phénomènes de désertification médicale et médico-sociale en constante progression dans les territoires ruraux, les politiques, les institutions publiques et les collectivités territoriales se mobilisent en faveur d’une politique locale de santé.

Où en est-on ?

On en débat samedi 30 septembre à Sabres avec les acteurs du territoire Haute-Lande Armagnac.

Programme

La santé de demain s’imagine à Médipolis

Durant 5 jours, le monde de la santé se réunit à Bordeaux dans le cadre du forum Médipolis Nouvelle-Aquitaine. Une occasion, entre autres, de montrer les compétences de la recherche médicale, des structures de soins, des TPE et PME du secteur et du dynamisme des start-up régionales.

Si l’innovation est le terme générique de ces journées, son objectif, ses enjeux, son coût, sa finalité …ne peuvent se concevoir qu’au service du patient. Ceci étant posé, les participants aux différentes tables rondes et conférences ont la conviction que cette innovation en matière de santé ne peut se construire qu’en mettant en commun des pratiques, des informations, des données.

De fait, de nombreux partenariats existent déjà entre start-up, industriels, établissements de santé, CHU. La preuve par l’exemple : le projet Ange Gardien qui réunit le CHU de Bordeaux, Cap Gemini et la start-up KiLab autour d’une solution de gestion des patients atteints de maladies chroniques ou encore le partenariat du CHU de Limoges avec l’entreprise ICeram pour la création d’un sternum en céramique.

Pour accélérer cette « porosité » souhaitable et fructueuse, la Région Nouvelle Aquitaine s’organise et lance la constitution d’ALLIS NA (Alliance Innovation Santé Nouvelle Aquitaine). Ce super cluster a pour ambition de fédérer cinq structures existantes (clusters et technopoles néo aquitains) pour mettre en valeur la capacité industrielle régionale et favoriser les avancées en matière de santé. L’idée est de mailler les écosystèmes implantés sur les territoires, de ne pas se focaliser uniquement sur les métropoles mais de capitaliser sur toutes les solutions innovantes. Ce nouveau pôle de compétitivité sera effectif au printemps 2020. Restera à faire vivre ce réseau en tenant compte d’une formule utilisée par Bernard Bégaud, professeur de pharmacologie à l’université de Bordeaux dans sa prise de parole : « l’innovation se décrète, le progrès se mesure. » À méditer !

Florence Féréol-Bord

 

Prévenir pour bien vieillir, un choix de société

Pour sa 6ème édition, le colloque européen Silver économie et Habitat organisé par l’entreprise sociale pour l’habitat Logévie a convoqué experts et professionnels du secteur. Une occasion pour fonder une approche réaliste mais urgente de l’avancée en âge.

Si le bien vieillir commence par le bien vivre comme il a été relevé justement lors des tables rondes, la lutte contre le sentiment d’inutilité a été en filigrane au cœur des débats tout comme les moyens, y compris financiers, qu’il conviendra de mettre sur la table pour accompagner la transition démographique. En cela, il s’agit bien d’un choix de société qu’il faut imaginer au plus vite.

Tel a été notamment le propos introductif de Marie-Anne Montchamp, ancienne ministre et désormais présidente du conseil de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA). « Concernant le vieillissement, si la maison brûle, nous ne devons pas détourner la tête » a-t-elle asséné, paraphrasant les propos de Jacques Chirac. Selon l’ancienne ministre, le vieillissement va affecter tous les équilibres sociétaux, familiaux, économiques… « L’impensé collectif ne doit pas diriger les personnes âgées et dépendantes dans les oubliettes de la société ».

Cela étant, la dépendance ne doit pas être la seule considération à prendre en compte. Des politiques publiques plus transversales, un système de protection sociale revu, une meilleure approche domiciliaire, une prévention proactive…autant de chantiers à entreprendre dès aujourd’hui. Car comme s’en sont fait l’écho les nombreux participants au colloque l’avancée en âge est une donnée positive mais à certaines conditions. Ainsi, il convient d’affirmer que la prévention est un sujet d’intérêt général.

 

Florence Féréol Bord

La silver éco se rassemble à Longevity

Les plus de 60 ans représentaient un français sur 6 en 1950, un sur 4 en 2016, et seront un sur 3 en 2050. L’espérance de vie est de 79 ans pour les hommes et 85 ans pour les femmes, c’est-à-dire 15 ans de plus qu’après la dernière guerre mondiale.  À noter que l a France comptait 21 000 centenaires en 2016, il n’y en avait que 1000 en 1970, et il y en aura 270 000 en 2050, donc 13 fois plus !

On comprend mieux les enjeux de développement économique que la silver économie recèle à la lecture de ces chiffres. Le congrès Longevity de Limoges du 8 octobre a permis de rassembler les acteurs publics et privés intervenant dans ce secteur économique florissant qui ne cesse de promouvoir des solutions innovantes et des initiatives développées au plus près des territoires. Car, là également, la fracture territoriale est un défi à relever.

Le congrès Longevity a alimenté les réflexions sur le maillage opérationnel à mener sur les territoires au nom de la solidarité. D’autre part, quelque cinq cents congressistes de Nouvelle Aquitaine ont pu mesurer au fil des stands les idées novatrices portées par les entreprises et start-up du secteur. Pour preuve, la société Lumeen qui propose un outil d’animation immersif et virtuel destiné à stimuler les sens des aînés, ou encore l’entreprise Ag&D qui adapte la méthode Montessori aux personnes âgées par une approche inédite centrée sur l’humain, sans parler du robot Zora, déjà utilisé dans de nombreux Ehpad comme compagnon et parfois confident des personnes ayant des difficultés à communiquer.

La silver économie est donc ce nouveau marché particulièrement dynamique mais qui ne doit pas faire oublier l’importance des acteurs de terrain sur le défi du bien vieillir, un combat sociétal majeur.

Florence Féréol Bord